06 mayo 2025
L’Europe des avocats parle d’une seule voix pour promouvoir la Convention pour la protection de la profession d’avocat au World Law Congress

Le président du Conseil général de l’Abogacía Española, Salvador González, a exhorté tous les États à ratifier sans délai la nouvelle Convention pour la protection de la profession d’avocat du Conseil de l’Europe, lors de l’ouverture du World Law Congress 2025. À la suite des démarches intensives menées par l’Abogacía Española et CCBE, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a approuvé, le 12 mars dernier, le premier instrument international garantissant que les avocats puissent exercer librement et en toute sécurité. Voir la nouvelle officielle ici.
Lors de l’ouverture qui s’est tenue à Saint-Domingue, le président a exprimé la satisfaction de l’Abogacía Española pour son rôle décisif dans la promotion d’une Convention à vocation mondiale garantissant l’exercice libre et sans ingérence de la profession partout dans le monde. Profitant de cette tribune internationale majeure, Salvador González a appelé tous les États à intégrer la Convention dans leurs systèmes juridiques nationaux afin de renforcer l’État de droit. Ce message s’inscrit dans l’élan porté par le président Thierry Wickers pour le Conseil des barreaux européens (CCBE), organisme représentant les Conseils et Ordres de la profession dans toute l’Europe.
Le CCBE a joué un rôle essentiel dans la défense de cet instrument international contraignant. En tant que membre observateur du Comité d’experts pour la protection des avocats (CJ-AV), le CCBE a contribué activement à la rédaction de la Convention, veillant à sa cohérence avec les pratiques et normes en vigueur dans les divers systèmes juridiques européens. Les barreaux membres du CCBE ainsi que son groupe de travail ont été les principaux moteurs de ce projet de défense de la défense depuis une dizaine d’années.
Le président de l’Abogacía Española a rappelé que la protection de celles et ceux qui exercent le droit est essentielle à la santé démocratique des sociétés. « Sans avocats, il n’y a pas d’État de droit », a-t-il déclaré, en soulignant que ce nouveau traité international constitue une avancée majeure pour garantir l’indépendance professionnelle face aux menaces, ingérences et représailles. « Cela nous inquiète, comme cela inquiète ce Congrès depuis 60 ans », a précisé González, en évoquant la détérioration de l’État de droit dans diverses régions du monde — détérioration également pointée du doigt par des organismes internationaux tels que les Nations Unies ou la Commission européenne.
La cérémonie d’ouverture a réuni des personnalités de haut niveau, comme le président de la Cour européenne des droits de l’homme, Marko Bošnjak, ainsi que des président·e·s et hauts représentants des magistratures, pouvoirs exécutifs et Barreaux de plus de 60 pays.
Le Congrès, qui a abordé des sujets essentiels tels que les droits humains, l’État de droit et les défis numériques, est placé sous la présidence d’un autre avocat espagnol éminent, Javier Cremades, président de la World Jurist Association. Il se clôturera aujourd’hui, mardi, par une cérémonie en présence du roi Felipe VI, soulignant l’importance internationale de cette rencontre.